Préparer son retour au travail après le congé maternité

Préparer son retour au travail après le congé maternité

S’il y a bien un jour qu’aucune femme enceinte imagine ou envisage, c’est celui de son retour au travail. ????

Suivant le déroulé de ta grossesse et le nombre jours auxquels tu as le droit après la naissance, tu as sûrement passé plusieurs mois hors du travail pour te consacrer à ton bébé. ????????

Même si pour certaines, c’est vécu comme un moment libérateur de reprendre sa vie « d’avant », la reprise du travail est souvent un moment un peu fébrile et très émouvant. ????

Pour t’aider à vivre au mieux cette période, voici quelques conseils mais le seul à retenir est celui de l’indulgence. ????????

Un proverbe dit « On attend des femmes qu’elles travaillent comme si elles n’avaient pas d’enfants, et qu’elles s’occupent de leurs enfants comme si elles ne travaillaient pas ». Tu ne pourras pas être partout et tu devras apprendre a lâcher-prise sur certaines choses. Ça prendra du temps mais tu y arriveras! ????????

Courage à toutes celles qui reprennent bientôt ou qui viennent de reprendre. C’est sacrée étape! ✊????????????❤️

La reprise du travail, après une longue période d’absence suite à ta grossesse, ton accouchement et ton post-partum, est une étape importante. C’est une période qui demande beaucoup d’organisation, d’adaptabilité et d’ajustements.

Tu reviens à ta place « d’avant » mais avec une nouvelle casquette de maman qui prend toute la place depuis plus d’une année. Ce n’est pas rien!

Voici quelques conseils pour que tu puisses vivre cette période aussi sereinement que possible.

Garder contact avec ton employer et tes collègues

Pour éviter de te sentir complètement à côté de la plaque à ton retour, maintient un certain contact avec ton entreprise durant ton congé maternité (p.ex.: visite avec ton nouveau-né, envoi d’un fait-part, lunch entre collègues, etc.).

Tu garderas ainsi un pied dans la boîte et sera au courant des dernières nouvelles importantes (départs, nouveaux collaborateurs, etc.).

Connaître la politique de ton employeur en terme de parentalité

Renseigne-toi en amont en terme de durée de congé maternité, aménagement de ton temps octroyé en cas d’allaitement, jours « enfant malade », aménagement des horaires, télétravail. Ton supérieur hiérarchique et/ou tes RH sont les mieux placés pour te renseigner. La base est indiquée dans la loi mias plusieurs entreprises décident d’octroyer à leurs employé-es plus que le minimum. Autant en bénéficier!

Anticiper le mode de garde de ton bébé

Une fois le lieu trouvé, tu devras planifier l’adaptation pour ton enfant avant la reprise de ton travail. Prévoit un minimum de deux semaines. Prends le temps de visiter le lieu et d’organiser les horaires en fonction de tes horaires de travail. Ne soit pas pris-e au dépourvu le matin de ton retour au travail, en n’anticipant rien et en arrivant en retard le premier jour…

Anticiper la poursuite ou la fin de l’allaitement

Si tu allaites et que ton enfant sera bientôt gardé par des tiers (famille, maman de jour, garderie, etc.), tu dois anticiper et chercher quelle solution vous convient (à tous les deux) le mieux.

Essaie d’introduire le biberon afin que ton enfant se familiarise avec et commence à tirer ton lait pour avoir un bon stock au congélateur.

Organise tes horaires au travail pour pouvoir aller tirer ton lait (tu as le droit à 1h30 pour 7h de travail).

Ou anticipe le sevrage complet si c’est ce que tu souhaites.

Te préparer en douceur à la séparation avec ton bébé

Après une grossesse et un congé maternité collé-serré, chacun va prendre un chemin différent lorsque tu iras au travail. La préiode d’adaptation du lieu de garde permet à ton enfant de se familiariser avec ce nouvel univers et à toi de t’habituer graduellement à laisser ton enfant. Prends le temps de lui expliquer ce qui va se passer durant cette période, avec qui tu vas le laisser et pourquoi tu le fais garder. Cela le rassurera!

Organiser le nouveau quotidien et répartir les tâches

Une organisation quasi militaire t’aideras à mieux vivre cette transition et laissera moins de place à l’inconnu. Cette routine rassurera sûrement tout le monde: parents et enfant.

Définissez qui va amener à la garderie le lundi, qui va le chercher, qui prépare le repas, qui pense à préparer le sac pour le lendemain, etc.

Définir une nouvelle répartition des tâches ménagères

Souvent, vu que les femmes ont un congé plus long que les hommes, tu auras porté plus de tâches ménagères que ton conjoint durant ton congé mat’. Vu que tu recommences à travailler, il faut penser à rééquilibrer les choses et déléguer certaines tâches à ton conjoint ou à un-e professionnel-le (entreprise de ménage, livraison de courses, etc.). Tu ne peux pas faire autant qu’avant tout en travaillant, c’est mathématiquement impossible!

Le retour au travail peut être vécu comme un période stressante, libératrice, excitante, qui fait peur, etc. Cela dépendra de chacune. Ce qui compte c’est que tu t’autorises:

  • à prendre le temps de te réapproprier ton métier et ses codes, son jargon, etc.
  • à abaisser ton niveau d’exigence (tu ne peux pas faire tout comme avant, autant qu’avant), surtout si tu baisses ton taux de travail
  • être indulgente avec toi-même, tu as passé plusieurs mois sans travailler, tu dois te réapproprier ton identité professionnelle, etc.
  • écoute-toi et respecte-toi dans tes décisions.

Avec un peu de temps, tu trouveras ton rythme de croisière, courage!

Yasmine

Partage ton expérience avec nous !

4 + 3 =

Les démarches administratives du post-partum

Les démarches administratives du post-partum

Voici les quelques démarches administratives que tu dois faire après la naissance de ton enfant. ????

On a tous mis dans le même article pour que ça soit plus simple pour toi de retrouver ce que tu dois faire et faire office de check-liste pour toi. Comme ça, tu es sûr-e de ne rien oublier! ✅

Contactes ta sage-femme

Durant ta grossesse, tu as dû choisir la sage-femme qui te suivra dès ta sortie de la Maternité. Après l’accouchement, reprends contact avec elle pour l’informer de la naissance de ton enfant et pour prévoir sa première visite à domicile.

Prends rendez-vous chez le/la pédiatre

Durant ta grossesse, tu as dû établir un premier contact avec le/la pédiatre de ton choix. Après la naissance de ton enfant, appelle-le/la pour fixer la première consultation.

Annonce la naissance à ton employeur

Annonce la bonne nouvelle à ton employeur. Ton congé maternité débute à la naissance de ton enfant. Il dure 98 jours (14 semaines) à partir du jour où il a été octroyé. Si tu reprends le travail plus tôt, ce droit s’éteint.

Tu vas toucher 80% de ton salaire sous la forme d’une allocation de maternité. Les dispositions cantonales, les règlements du personnel et les conventions collectives de travail peuvent prévoir des prestations plus généreuses. Renseigne-toi!

Annonce la naissance à l’assurance maladie de ton enfant

Ton bébé doit être assuré contre la maladie dès sa naissance, mais tu disposes d’un délai de trois mois pour établir un contrat avec une assurance maladie. Ton enfant est assuré rétroactivement dès le jour de sa naissance. Il se peut aussi que tu aies déjà fait les démarches durant ta grossesse (conseillé car ton enfant est assuré sans questionnaire de santé).

L’accompagnement à domicile

Lors de ton retour à la maison, tu bénéficies des visites et du soutien d’une sage-femme. Dix visites sont remboursées sans ordonnance médicale, voire seize dans certains cas jusqu’au 56e jour après la naissance. Au-delà, des visites supplémentaires peuvent être faites sur prescription.

Si tu allaites, au maximum trois consultations sont prises en charge par l’assurance maladie de base (sans franchise ni participation). Idéal pour la mise en place de l’allaitement et/ou accompagner au sevrage.

Fais valoir ton droit aux allocations familiales

Les allocations familiales sont versées sur demande. Si tu es salariée, adresses ta demande à ton employeur: c’est lui qui verse les allocations mensuelles en même temps que ton salaire. Si tu es indépendante, adresses une demande à la caisse de compensation pour allocations familiales. Si tu es sans activité lucrative, adresses-la à la caisse de compensation de ton canton.

J’ai personnellement contracté une assurance pré-natale pour mes enfants (que j’ai commencée à payer dès leur naissance) pour éviter de devoir remplir un questionnaire de santé et qu’ils soient assurés en cas de naissance prématurée. On ne sait jamais. ????????

J’ai aussi gardé une des trois visites «sage-femme»remboursées en cas d’allaitement pour la faire venir lorsque j’ai décidé de sevrer mes enfants (à 10 et 13 mois). Elle a pu me donner de précieux conseils pour traverser cette phase pouvant être délicate. ????????????????‍????

Courage pour ton post-partum et félicitations pour la naissance de ton enfant! ❤️

Post tiré du site www.hug.ch

Yasmine

Partage ton expérience avec nous !

4 + 1 =

Le décollement des membranes

Le décollement des membranes

« Qu’est‐ce que le DPIO (Décollement du Pôle Inférieur de l’Œuf) ou « décollement des membranes » ?

C’est un geste réalisé lors d’un toucher vaginal, qui peut faciliter la mise en travail spontanée.

Le DPIO est souvent proposé dans le cadre de la grossesse prolongée (définie par un terme supérieur ou égal à 41+0 SA) pour tenter d’éviter le recours à une méthode artificielle de déclenchement du travail (médicaments, ballonnet, rupture artificielle des membranes).

Il peut être réalisé à partir de 39 SA pour réduire le risque d’accoucher après la date prévue d’accouchement, si votre col est suffisamment ouvert ».

« Le DPIO consiste à passer un doigt entre la paroi de l’utérus et la poche des eaux. Il permet, en effectuant un geste circulaire de 360 degrés, de « décoller » la poche dans laquelle est votre bébé, de la partie inférieure de l’utérus.

Ce geste dure en général 30 à 40 secondes. Il a une action à la fois mécanique et biochimique (réaction en chaîne aboutissant à la production naturelle de prostaglandines locales) ».

« Lors d’une consultation pour le suivi de la fin de grossesse, un toucher vaginal permet d’évaluer le col de l’utérus, pour savoir s’il est modifié ou non. L’évaluation du col comprend sa longueur, sa consistance, sa dilatation, et la hauteur du fœtus. Lors de ce toucher vaginal, un DPIO peut vous être proposé pour favoriser la mise en travail spontanée. Ce geste ne nécessite pas de préparation préalable, en dehors d’un temps d’information et de réflexion de la mère et/ou du couple ».

« Le DPIO permet-il à coup sûr de provoquer le début du travail ?

Non. Il existe 4 possibilités après un DPIO :

  • Les contractions seront de plus en plus intenses, signe du début du travail.
  • Les contractions permettront au travail de débuter, mais il faudra ensuite avoir recours à des médicaments pour « entretenir » les contractions utérines.
  • Les contractions s’arrêteront sans que le travail à proprement parler ne débute.
  • Parfois, ce DPIO ne provoquera pas ou quasiment pas de contractions utérines ».

« Est-ce douloureux ?

Un DPIO provoque un inconfort d’intensité très variable selon les femmes. Il peut parfois être quasi indolore. Il peut être douloureux, car c’est un toucher vaginal « plus appuyé » qu’un toucher vaginal classique. À tout moment, vous aurez la possibilité de demander à la sage‐femme ou au gynécologue de stopper son geste si la douleur que vous ressentez est trop importante ».

« Est-ce dangereux ?

Le DPIO ne comporte pas de risques particuliers pour vous ou pour votre bébé :

Il n’augmente pas le risque de césarienne.

Il n’augmente pas les risques infectieux, pour vous ou votre bébé.

Il peut provoquer quelques saignements, le plus souvent sans gravité.

La rupture non intentionnelle des membranes (ou « poche des eaux ») est rare ».

« Quels sont les avantages du DPIO ?

En comparaison avec le fait d’attendre que l’accouchement survienne de manière spontanée, le DPIO réduit le recours au déclenchement.

Il existe des contre-indications au DPIO : si l’accouchement par voie basse est contre-indiqué ou si votre placenta a une insertion basse ».

« Qui décide de la réalisation ou non du DPIO ?

Vous.

Si votre col est suffisamment ouvert, la sage‐femme ou le gynécologue peuvent vous proposer un DPIO, après vous avoir expliqué ses avantages et ses inconvénients. Il (ou elle) répondra également à vos questions. Mais la décision de sa réalisation ou non, vous appartient ».

Un DPIO ne doit jamais t’être imposé et si tu as des questions, n’hésite pas à les poser aux différent-e-s professionnel-le-s qui t’entourent durant ta grossesse.

 

J’ai personnellement dépassé mon terme lors de mes deux grossesses et j’ai les deux fois demandé un décollement à ma gynécologue. Les deux fois j’ai accouché le lendemain! ????❤️ J’ai ressenti la même sensation désagréable que lors d’un frottis mais pas de douleur. Après chacune a sa propre tolérance à la douleur…????????‍♀️

Si ça t’intéresse demande toujours l’avis des different-e-s professionnel-le-s de la santé qui suivent ta grossesse. Iels sauront répondre à tes questions.

Infos tirées du site www.parents.reseau-naissance.fr

Yasmine

Partage ton expérience avec nous !

9 + 2 =

Comment survivre à son post-partum ?

Comment survivre à son post-partum ?

Quel nouveau parent n’a jamais entendu la phrase la plus culpabilisante du monde quand on a un nouveau-né?

”Dors quand il dort !” ou pire “Profite de ranger quand il dort !”

Dans la théorie, oui mais dans la pratique pas toujours possible et surtout pas envie. Et perso, j’avais besoin de trouver du temps “sans enfant” pour me consacrer à moi et rien qu’à moi durant quelques heures.

Nous te proposons une liste de choses que tu peux faire pour te retrouver et TE consacrer du temps quand bébé dort :

Durant sa sieste, ne fais RIEN !!

Ne range pas, ne nettoie pas, n’organise pas, ne prépare pas.

Prends le temps de lire, regarder ta série, dessiner, etc. peu importe mais prends le temps de faire quelque chose pour toi, que tu aimes et qui te détends.

Si tu as besoin de bouger (et seulement si tu en as envie, pas de pression stp), tu peux faire un peu de yoga, quelques exercices légers compatibles avec ton post-partum ou alors embarquer bébé en poussette/porte-bébé et aller faire une balade. Fais ce qui te met à l’aise et te fais du bien.

Si tu n’as pas envie d’être seul-e, autorise-toi aussi à trier tes visites et ne recevoir que les personnes à l’aise pour aller préparer le café pour vous deux, qui viendront avec un petit gâteau et qui seront au petits soins avec toi. Évite la vieille tante qui attends de toi le rôti du siècle.

Profite de cette compagnie pour papoter, décharger émotionnellement et partager tes ressentis.

Autorise-toi également à dire “Merci d’être venu-e, maintenant j’ai besoin d’être seul-e un moment”.

Si tu en as les moyens, fais venir un-e professionnel-le à domicile pour une manucure, pédicure, coiffure, massage, etc. C’est l’occasion de t’octroyer un moment de détente avec bébé qui dort dans la pièce à côté…Le rêve ! (grâce aux service https://apasdelouves.com/ par exemple !)

Prends le temps de te poser avec ton bébé en peau à peau. Il dormira sûrement mieux au contact de la chaleur de ta peau et à l’écoute des battements de ton cœur. Et toi, tu bénéficies d’un moment de calme pour faire qqch pour toi (lecture, série, détente, etc.)

Mon fils dormait 30 min dans son lit puis 2,5 heures avec moi et j’ai littéralement bingé « Desperate Housewives ». Il m’a fallu un peu de temps pour lâcher prise mais ça me faisait du bien aussi. C’était win-win !

Bien sûr, si c’est ton besoin, profite de dormir aussi et de faire une petite sieste, si c’est ce qui te fais du bien! Personne ne t’en voudra de l’avoir fait ????

Je crois que le plus important c’est de t’écouter. Tu vis un moment si particulier de ta vie, tous tes repères sont bouleversés et tu dois réapprendre à gérer ton quotidien et tes besoins.

Sois indulgent-e avec toi-même : ta maison sera en désordre mais ça durera que quelques mois. Tu mangeras des pâtes tous les soirs puis tu retrouveras le temps de cuisiner. Tu te laves les cheveux une fois par semaine puis ta routine s’installera à nouveau. Et si non, « who cares? »

Notre mantra c’est “tout passe !” donc prends le temps de répondre à TON besoin du moment ! Le reste attendra !

Et surtout, combine ces différents « conseils » au gré de tes envies et besoin. Chaque jour réserve son lot de surprise, on est bien placées pour le savoir ! ????

Yasmine

Partage ton expérience avec nous !

3 + 9 =

Allaitement/Tire-allaitement et retour au travail

Allaitement/Tire-allaitement et retour au travail

Tu allaites ton bébé et tu recommences bientôt le travail? Tu souhaites poursuivre ton allaitement et tu te questionnes sur les modalités et comment ça va être possible?

Voici donc une liste non-exhaustive de tes droits et des obligations de ton employeur inscrits dans la loi suisse.

P.S. non négligeable : les mères allaitantes sont considérées au même titre que les mères tire-allaitantes.

« La pause d’allaitement fait-elle partie du temps de travail qui est pris en considération pour calculer la durée totale des pauses d’allaitement ? Art. 60 al. 2 OLT 1

Oui. Le pauses font partie du temps de travail quotidien. Durant la première année de vie de l’enfant, la durée des pauses d’allaitement rémunérées est définie comme suit :

  • au moins 30 minutes pour les femmes qui travaillent jusqu’à quatre heures par jour,
  • au moins 60 minutes pour celles qui travaillent plus de quatre heures,
  • au moins 90 minutes pour celles qui travaillent plus de sept heures.»

« Quand finit l’obligation de l’employeur d’accorder des pauses d’allaitement rémunérées pendant le temps de travail ? Art. 60 al. 2 OLT 1

Au cours de la première année de la vie de l’enfant, ces pauses sont comptabilisées comme temps de travail rémunéré. Plus tard, le temps consacré à l’allaitement doit être accordé par l’employeur mais ne compte plus comme temps de travail rémunéré. »

« Qui est responsable que les tâches urgentes soient effectuées pendant que je prends une pause d’allaitement ?

L’employeur est responsable de l’organisation du travail au sein de l’entreprise. »

« Est-ce que j’ai le droit d’être dispensé d’excursions, de voyages d’affaires, etc. si cela pose des problèmes en lien avec l’allaitement ? Art. 35a al. 1 LTr

Oui. Durant toute la période d’allaitement, les mères qui allaitent ne peuvent être occupées sans leur consentement. »

« Est-ce que je suis protégée contre le licenciement pendant la période d’allaitement ? Art. 336 let. b CO, art. 336c al. 1 let. c CO

L’employeur ne peut pas résilier un contrat de durée indéterminée au cours des 16 semaines qui suivent l’accouchement. Un licenciement durant cette période est considéré nul et n’a aucun effet juridique.

Un licenciement prononcé après ce délai est toutefois considéré abusif s’il peut être prouvé que l’allaitement en était le motif. Alors que la résiliation du contrat reste effective dans ce cas, la travailleuse peut réclamer une indemnité. »

« Qui prend en charge les conseils d’allaitement ? Art. 64 al. 7b LAMal

L’assurance maladie obligatoire prend en charge les visites à domicile de la sage-femme, sans participation aux frais jusqu’à 8 semaines après l’accouchement. De plus, elle prend en charge trois séances de conseils d’allaitement chez une sage-femme ou une consultante en lactation IBCLC (infirmières, sages-femmes, médecins bénéficiant d’une qualification complémentaire en allaitement). Aucune participation aux frais n’est perçue dans le cas des conseils d’allaitement.

Des renseignements sur des prestations supplémentaires peuvent être obtenus auprès des assurances maladie. »

« La loi sur le travail est-elle également valable pour les entreprises internationales ?

Oui. Selon le principe de territorialité la loi sur le travail s’applique à toutes les personnes qui sont employées en Suisse par une entreprise internationale. »

« L’employeur doit-il mettre à disposition des mères un endroit pour allaiter ? Art. 34 OLT 3

L’employeur doit mettre à disposition des mères qui allaitent un lieu approprié où elles peuvent s’allonger et se reposer. Une chaise longue dans un endroit séparé (p. ex. local de premier secours) bénéficiant d’un agréable climat ambiant peut servir à cette fin. »

 

Sache que tu as également le droit de quitter ton lieu de travail durant ta pause allaitement pour te rendre sur le lieu de garde de ton enfant pour l’y allaiter, tu as le droit de faire en sorte qu’on t’amène ton enfant sur ton lieu de travail aussi.

Le temps pris pour stocker de ton lait et laver ton matériel de tire-allaitement sont également a prendre sur ton temps de « pause allaitement ».

Même si je sais d’expérience qu’il n’est pas toujours facile de réussir à prendre ce temps (surtout si tu dois être remplacée durant cette pause), il est important et presque politique, de prendre ce droit, afin qu’il ne soit pas perdu, car non-utilisé.

Bonne reprise au travail et courage pour ces premiers jours chargés en émotion.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.allaiter.ch>allaitement et travail>Questions & réponses

Et pense à questionner ton-ta sage-femme et/ou un-e conseillèr-e en lactation.

Yasmine

Partage ton expérience avec nous !

7 + 4 =