Lettre aux futurs parents

Lettre aux futurs parents

Ce matin, j’ai vu le dernier réel de @delphinemaarek et je me suis tellement retrouvée dans ses mots. Elle propose une lettre aux futures mamans en écrivant: “Lettre à celle que j’étais, celle qui aurait voulu savoir et celle qui a bien fait de foncer, et c’est tout”.

Aujourd’hui, la parole autour de la parentalité s’ouvre, les tabous tombent et les parents lisent de + en + de TOUT
.
Du coup, deux camps se divisent:
• “on dit tout, surtout le négatif”
• “on ne dit rien et on met en avant que le positif”.

Je ne sais pas dans quel camp me ranger. En effet, il FAUT informer et briser le silence (c’est le but de Parentalescence quand même ????) mais je suis parfois mal à l’aise lorsqu’une amie enceinte de son premier enfant me demande “Alors, ça va être dur comment?”. Je ressens presque de la peine pour elle, d’imaginer tout le tourbillon émotionnel qui l’attend. Donc je lui raconte, mais pas tout, par petites touches, en contrebalançant avec du positif…

En tant que futur parent, il faut donc s’informer, savoir, entendre, écouter, être conscient-e mais surtout FONCER.

Parce qu’au final, même si c’est dur, qu’on sacrifie beaucoup, qu’on galère, qu’on se sent obligé, qu’on a pas envie et qu’on se perd, l’amour inconditionnel balaie tout.

Quelle autre personne tyrannique, dépendante, sans gêne et te réveillant la nuit tolérerais-tu, aimerais-tu autant que tes enfants?? ???? Ton-ta partenaire aurait été mis à la porte depuis longtemps ????

Le jeu en vaut donc la chandelle et un rien efface le plus dur: un bisou tout chaud et la crise est oubliée, un gros câlin et la nuit pourrie est pardonnée, une phrase rigolote et ton cœur fond malgré l’assiette cassée, etc.

Être parent c’est ça, c’est aimer son enfant tellement fort et de façon inexplicable, qu’on pardonne tout, qu’on fait tout pour bien les élever, qu’on laisse le positif prendre le dessus sur le négatif.

Alors à toi, qui aimerait avoir un enfant mais qui a peur que ça soit “dur”: oui, mais ça va aussi être merveilleux et cet amour te nourrira plus que tout. Donc, FONCE et @allezlamour ! ✨❣️????????

Yasmine

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Graines de Bonheur

Graines de Bonheur

Graines de Bonheur confectionne différents articles en tissu. Si tu recherches un cadeau pour ton bébé, un enfant ou même un adulte, va faire un tour sur le compte instagram @ateliersgrainesdebonheur

Parmi les créations, tu trouveras notamment :
– Le cube d’éveil (celui avec qui toute l’aventure a commencé) : cadeau idéal pour une naissance car il est personnalisable avec le prénom de l’enfant ou les informations de naissance, par exemple. Il est composé de tissus de différentes textures, de petits accessoires à agripper, une clochette, etc.
– Le hochet : grâce à l’anneau en bois, le bébé pourra l’attraper et le mettre à la bouche pour soulager ses gencives. Les oreilles sont composées d’un tissu en coton et d’un tissu éponge tout doux ! À l’intérieur, il y a un papier « scroutch » qui fait du bruit 🙂
– Le lange en gaze : incontournable et indispensable accessoire lorsque l’on a un bébé ! Le lange est utile dès la naissance, pour faire le rot, protéger le matelas, ton épaule, essuyer les petites régurgitations, autour du cou comme bavoir ou pour faire de l’ombre. Tu peux le choisir à la taille de ton choix.
– Le sac de gym ou de piscine (intérieur imperméable) : utile pour y glisser les affaires de bébé, pour la garderie et plus tard pour l’école ! Des modèles adultes sont aussi disponibles. Les sacs sont personnalisables avec le prénom.
– Les lingettes : grâce au côté tout doux en éponge de bambou, les lingettes seront utiles pour nettoyer le visage ou les fesses de bébé. Bien entendu, pour les adultes elles peuvent faire office de lingettes démaquillantes !
– Les coussinets d’allaitement : créés pour Parentalescence, ils sont le « must-have » pour les débuts de l’allaitement.
– La trousse pour coussinet : créée elle aussi pour Parentalescence, elle est composée de deux compartiments : un pour mettre les coussinets propres et un pour les usagés.
– Le pochon de rangement : disponible en plusieurs tailles et personnalisables avec le prénom, le pochon est l’accessoire idéal pour transporter des habits propres, des médicaments, etc. Cela permet aussi d’organiser le sac et trouver rapidement les choses ! Utile aussi pour les adultes 😉

Julie

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Arrêt de grossesse, quel soutien apporter ?

Arrêt de grossesse, quel soutien apporter ?

Un arrêt de grossesse, ou plus communément appelé « fausse couche », est une interruption spontanée de la gestation avant que l’embryon ou le foetus ne soit viable, c’est-à-dire avant 22 semaines de grossesse environ.

Son origine est généralement un problème de développement du foetus.

Physiquement, les symptômes possibles sont :
– la perte de fluides
– la perte de sang ou de tissus par le vagin
– des douleurs au niveau du bas ventre ou des lombaires, elles peuvent ressembler aux douleurs prémenstruelles ou aux contractions d’un accouchement, pour les femmes qui les connaissent.

Psychiquement, ce n’est jamais une expérience facile, surtout que le sujet est encore très tabou. Les parents ressentent souvent une profonde tristesse et de culpabilité.
En effet, beaucoup de femmes le vivent comme un échec personnel car elles se demandent « qu’ai-je fait de mal? ». La réponse est bien entendu « absolument rien », mais c’est très dur à accepter.

Certaines femmes souhaitent retomber enceinte rapidement et d’autres ont besoin de temps. Chaque femme, chaque chemin et chaque vécu est unique. C’est important de respecter le rythme choisi.

En Suisse, c’est environ 1 grossesse sur 5 qui s’arrête.
Souvent, les parents se sentent coupables et vivent en silence leur tristesse. Ce sujet est encore trop tabou et empêche ces derniers de pouvoir vivre pleinement et légitimement leur peine.

En tant que proche, on se sent souvent désemparé lorsque l’on apprend un arrêt de grossesse chez un couple d’ami-e-s : que dire pour les soutenir et cela sans les blesser ?

Nous te proposons quelques pistes :
– Je pense à toi et je suis là pour toi si tu as besoin.
– Je suis désolé-e pour toi, pour ce que tu es en train de vivre.
– Ta douleur et ta peine sont légitimes. Tu as le droit d’être triste, de pleurer, de te sentir en deuil.
– « Tu n’est pas seule. Même si tu n’y crois pas, tu vas surmonter ce moment. Cette douleur. Tu vas y arriver. Courage… » du compte @maman_sa_mere_

Et voici les suggestions de nos abonnées sur Instagram :
– Je comprends ta douleur.
– Ce n’est pas ta faute.
– J’aimerais pouvoir te serrer fort dans mes bras et prendre soin de toi.
– Tu es extraordinaire. Crois en toi, en ton corps.

Nous avons aussi envie de mettre en avant les conseils et phrases à éviter. Elles sont encore malheureusement trop souvent prononcées à des parents venant de vivre une épreuve difficile. Nous sommes persuadées que plus nous mettrons en avant ces phrases blessantes, plus les gens prendrons conscience de l’effet « bombe » qu’elles peuvent avoir et moins nous les entendrons.

– Tu es jeune.
– Va de l’avant.
– La nature fait bien les choses.
– Tu en auras d’autres.
– Il-elle était handicapé-e.
– C’est le destin.
– Tu vas vite retomber enceinte.
– Au moins tu n’étais pas enceinte depuis très longtemps.

Nos abonnées nous ont partagé des remarques qu’elles ont reçues de plein fouet :
– Ce n’est pas grave, tu vas en refaire un.
– T’inquiète, tu vas vite en refaire un autre.
– Au moins tu tombes enceinte. / Au moins tu sais que ça fonctionne.
– Vous êtes sûre que vous étiez enceinte ? (par le gynéco des urgences)
– Si c’est arrivé, ce n’est peut-être pas pour rien.
– C’était juste un amas de celles, pas un humain.

Toutes ces phrases que l’on croit « réconfortantes » laissent entendre que ce que cet-te ami-e vit n’est pas réelle, que ce n’était pas encore un vrai bébé, que ce n’est pas grave, etc.
On minimise ainsi leur peine qu’ils ressentent comme illégitime.

Garde en tête que lorsque l’on ne sait pas quoi dire face à une annonce difficile (arrêt de grossesse, mauvaise nouvelle pendant la grossesse, ou tout autre thème), un simple « Je suis là pour toi » suffit et fera beaucoup plus de bien que des conseils maladroits ou des « phrases bateau » ❤️

Julie

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Faire le choix de ne pas avoir d’enfant – Témoignage de Léa

Faire le choix de ne pas avoir d’enfant – Témoignage de Léa

En 2022, il est encore tabou et mal perçu de décider et clamer que l’on ne souhaite pas d’enfant, que c’est un choix et qu’on ne veut pas de cette vie-là. Aujourd’hui encore, la société attend de nous, surtout des femmes, on ne va pas se le cacher, que l’on procrée, que l’on enfante et que l’on participe à la survie de l’humanité ????. D’un homme qui ne veut pas d’enfant, on va dire de lui qu’il est carriériste sans juger, car la paternité ne fait pas partie de son identité virile construite par la société. Au contraire, d’une femme ne voulant pas d’enfant, on dira d’elle qu’elle changera sûrement d’avis quand elle sera amoureuse ou quand l’horloge biologique sonnera. La société actuelle identifie une femme comme complète lorsqu’elle est mère, cela fait partie intégrante des rôles qu’on attend de nous. 

Du coup, il est parfois difficile d’assumer ouvertement de faire le choix de ne pas vouloir d’enfant. Et on ne va pas se le cacher, ce choix est extrêmement intelligent et altruiste : il s’agit d’anticiper une vie avec un enfant dépendant de soi et ayant un impact sur tout ce que tu as mis plusieurs années à construire (carrière, vie sociale, couple, loisirs, finances, etc.). Un vrai cyclone ????. Faire le choix de ne pas en vouloir revient donc à dire qu’on se choisit soi, sa carrière, ses loisirs, son indépendance, sa liberté. 

Personnellement, je ne comprenais pas ce choix avant d’avoir des enfants, car je désirais tellement en avoir, que l’idée de ne pas en vouloir me dépassait. Aujourd’hui, en étant mère, avec toutes les responsabilités et l’engagement de soi que cela demande en permanence, je comprends et applaudis ce choix. Attention, en rien je ne regrette mon choix et j’aime mes enfants du plus profond de mon être, mais mon point de vue sur la question a changé et je pense que ces personnes ont peut-être, au final, juste une vision plus réaliste et sincère de la vie de parent que ceux qui en rêvent et l’idéalisent (ceux-là même qui se prennent une claque à la naissance, comme moi ????). 

Faire le choix de ne pas en avoir est donc perçu comme un “affront” et reste un immense tabou. Alors parlons-en, libérons la parole et choisissons ce que NOUS trouvons juste pour NOS vies. ???? 

J’ai pu discuter avec Léa, qui a fait le choix de ne pas avoir d’enfant. Elle a 35 ans, vit à Lausanne et est publicitaire. Elle est en couple depuis 8 ans et voici son témoignage. Merci à elle pour sa sincérité et son engagement ! ✨

 

  1. Léa, as-tu toujours su que tu ne voudrais pas d’enfant ou y a-t-il eu un évènement particulier, un moment charnière dont tu te souviennes ? 
  2. Petite fille, quels rapports as-tu eu avec la maternité à travers le jeu (jouer à papa-maman, à la poupée, etc.) et le choix des jouets mis à ta disposition ? 
  3. Quels rapports entretiens-tu avec les enfants présents dans ton entourage (famille, amis, etc.) ? 

Je ne me souviens pas de quand j’étais toute petite, mais mes parents m’ont toujours dit que je n’étais pas à l’aise avec les autres bébés. Pour mes 2 ans, un membre de ma famille m’a offert une poupée et j’ai fait une attaque de panique ! Ce truc me faisait peur et je n’ai jamais joué avec. Je n’ai jamais eu de poupées. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose de l’ordre de l’inné là-dedans car quand j’étais petite je n’étais jamais très à l’aise avec les enfants plus jeunes que moi.  

Dans mon entourage, je n’ai pas eu de cousins de mon âge, ils étaient tous ados. J’ai eu un petit frère (demi-frère) plus tard. On a 7 ans d’écart. Donc à part mes copines de classe, je ne côtoyais pas d’enfants de mon âge, ni plus jeunes. Quand je voyais d’autres enfants, je ne cherchais pas trop le contact, je préférais rester avec les adultes ou rester seule. J’ai été éduquée comme une fille unique et cela ne me posait pas de problème, j’aimais bien ça.  

 

Au niveau de mon éducation, c’était vraiment axé « petite fille », ma maman était attentive aux jeux que j’aimais ou pas. J’aimais les jeux de « petites filles », j’avais beaucoup de peluches et de nounours. Et peut-être que dans le jeu je me comportais avec comme je l’aurais fait avec une poupée : je leur faisais à manger, je leur faisais des anniversaires, des câlins, etc. Mais, ce n’étaient pas mes enfants, mais mes animaux de compagnie. Il y avait quand même un rapport « maternel ».  

 

A l’adolescence, ça s’est fait assez naturellement, car je ne me suis jamais imaginée avoir des enfants. D’ailleurs même petite fille, lorsque l’on faisait des « jeux de rôle » avec mes copines, qu’on s’imaginait une vie, moi je travaillais, je n’étais pas mariée mais libre et indépendante ! C’était comme ça que je me projetais dans la vie. Je n’ai jamais imaginé avoir des enfants et ce que ça pourrait être. Quand mes copines jouaient au papa et à la maman, elles se battaient toutes pour faire la maman et moi je faisais le papa et j’allais travailler ! 

 

Je ne pense pas qu’il y ait eu un déclencheur, c’est plutôt un continuum. Et assez vite, vers 13-14 ans, quand on me posait la question « Et toi tu auras des enfants ? », je crois que j’ai toujours dit non. Ce genre de questions venait plutôt de la famille du côté de mon père.  

 

Donc pour moi, c’est quelque chose que j’ai toujours su et que j’ai formalisé quand on m’a posé frontalement la question.  

 

Même quand on me posait la question, cela ne me faisait pas douter quand je me retrouvais seule, c’était une évidence. Bien sûr, je me suis posée la question plus tard, quand ça pouvait devenir concret avec le début des relations sexuelles. Là je me disais : « Si ça me tombe dessus je fais quoi ? » 

Mais je crois que je n’ai jamais remis en question ce choix, à aucun moment et ça ne m’a jamais questionné. Ce qui me questionnait plus, c’était la réaction que je pouvais obtenir des gens quand je disais ouvertement que je ne voulais pas d’enfant.  

 

J’avais comme réaction les classiques : « Tu dis ça maintenant, tu verras plus tard », « Oh évidemment maintenant tu es trop jeune », « Tu n’as pas rencontré la bonne personne », « Tu regretteras quand tu seras vieille, quand il n’y aura personne qui viendra te voir ». Ce qui est complétement absurde ! On peut avoir des amis non ? 

J’ai senti que c’était des réactions qui étaient mesurées car c’était ma famille. Mais le fond était tout de même assez agressif et je sentais que les gens pensaient « Si tu fais ce choix, tu auras une vie bien merdique ».  

 

Ce qui me questionnait plus, c’était pourquoi mon choix était si incompréhensible ? Que les gens ne pouvaient pas comprendre que je voulais ma liberté ? Le simple fait d’exprimer quelque chose de différent était réprimé.  

4. Quels rapports as-tu avec tes parents/famille ? Cela a-t-il un lien avec ce choix ? 

Ma mère a elle-même eu un rapport compliqué à la maternité. Elle était très contente d’avoir eu une fille, mais au départ ce n’était pas forcément simple. Elle aurait pu rester sans enfant, si cela ne s’était pas présenté.  

Pour elle, ça été compliqué le fait d’attendre un enfant, du moment où elle s’est rendu compte qu’elle était enceinte, la panique et jusqu’à l’accouchement. Mais par la suite, il semblerait que ça ait été assez facile. Donc je ne pense pas qu’elle m’ait montré ces difficultés, que ça m’ait fait faire le choix de ne pas avoir d’enfant.  

Elle comprend donc très bien quels sont mes doutes. Actuellement, nous n’en parlons pas forcément plus que ça. Une fois, elle a juste dit que cela lui aurait plu d’être grand-mère. Mais c’est juste une projection !  

 

Je ne pense pas que mes parents m’aient poussé dans un sens ou dans l’autre par rapport à mon choix. Peut-être que mon père était lui un peu pris par la tradition : famille catholique, originaire d’Espagne, on fait des enfants parce que c’est comme ça et en même temps mes parents ont divorcés quand j’étais petite et il a donc « retrouvé » sa liberté qui lui plaisait.  

 

D’ailleurs pour moi, la liberté fait partie de mes valeurs fondamentales et j’ai l’impression que je ne pourrais pas être pleinement libre, comme moi je le souhaite, si j’avais des enfants.  

Dans ma vie quotidienne, je m’implique beaucoup dans ce que je fais, je fais plus que ce qu’on me demande, je tiens mes engagements, etc. Et j’ai le sentiment qu’avec un enfant, je perdrais ce sentiment de légèreté, de spontanéité, qui est parfois déjà difficile à trouver dans mon quotidien. Et ça m’angoisse de me dire qu’une personne dépend de moi, qu’il y a toujours cette inquiétude pour ton enfant, la responsabilité, etc.  

Je pense que c’est pour ça que souvent les gens disent que ceux qui ne veulent pas d’enfant sont égoïstes car on veut sauvegarder de l’espace à soi, du temps, de l’espace mental. 

5. Dans tes relations amoureuses, est-ce un élément que tu annonces directement ou attends-tu quelques temps avant d’en parler ? Si oui, pourquoi ?

6. Quels ont-été les réactions de ton-tes partenaire-s à cette annonce ? Est-ce que cela a eu une incidence sur votre couple ? As-tu déjà envisagé de changer d’avis pour un partenaire ? 

Je l’ai toujours dit, enfin, plus quand j’avais 17-18 ans. Je ressentais le besoin de le préciser, j’ai toujours été transparente sur la question et j’ai toujours dit « T’en fais pas, je me protège à double car c’est hors de question que je tombe enceinte ! », aussi pour rassurer mes premiers partenaires car ce n’est pas à ce moment qu’un accident est bienvenu.  

Mais c’était aussi un moyen de dire « Quoiqu’il arrive, je n’aurais pas d’enfant et je serais prête à avorter si je tombe enceinte ». Je pense que ça rassurait mes copains à ce moment-là. 

 

Plus tard, quand j’ai rencontré mon conjoint actuel (à 30 ans), je lui en ai très vite parlé. Pour moi, c’était important de mettre les choses au clair très vite car si lui son rêve c’était d’avoir une famille, moi ça ne m’intéressait pas.  Je ne voulais surtout pas lui faire perdre du temps si avoir des enfants était dans son projet de vie.  

 

On en a quand même reparlé il y a quelques années, car il y a eu une « vague » de nos amis qui ont eu des enfants et je lui ai donc reposé la question : « Est-ce que de voir tous tes copains avoir des enfants ne te donne pas envie ? ». Il n’était pas forcément plus décidé sur la question. C’est donc statu quo, mais si cela devait changer de son côté, j’aimerais être au courant pour pouvoir me positionner par rapport à ça. De mon côté, je sais que je ne changerai pas d’avis. Mais pour moi, c’est une décision de couple. Si tout à coup lui voulait des enfants mais souhaitait rester en couple avec moi, je prendrais peut-être la décision de le quitter pour lui « rendre sa liberté » car cela pourrait changer quelque chose dans notre couple.  

 

Pour ma part, de voir tous nos amis devenir parents m’a quand même questionné mais finalement cela m’a conforté dans mon choix. Cela me rend bien entendu très heureuse pour eux, mais de voir ce cataclysme dans leurs vies, de voir que ça change le rapport d’amitié (même s’il revient), m’a confirmé que cela n’est pas fait pour moi.  

 

Par rapport à mon conjoint, je n’aimerais pas être avec quelqu’un qui me dise : « Mais quoi, tu ne veux pas d’enfant, c’est quand même la vie ! », etc.  

 

Par contre ce qui me questionne parfois, c’est si un jour je me sépare de mon compagnon actuel, que je rencontre un autre homme qui a des enfants : comment je gère le fait que, la personne avec qui je suis, a sa propre famille ? Avec des valeurs familiales importantes ? Mais je n’y pense pas trop car ce n’est pas actuel. Mais là comme ça, je pense que ça pourrait être un frein si la personne a déjà des enfants, surtout s’ils sont jeunes, car je n’ai toujours pas tellement de rapport avec les petits (comme lorsque j’étais enfant).  

 

D’ailleurs, quand je vois mes amies, c’est souvent sans les enfants car pour elles, c’est un espace de liberté et moi je ne réclame pas de les voir. Bien sûr, je suis contente d’avoir de leurs nouvelles, qu’elles me racontent, etc. Si je me retrouve avec des enfants, je suis un peu perdue ! Je vais faire attention à ce qu’ils ne se fassent pas mal, leur donner à boire et à manger, mais à part ça ! Je ne sais pas faire et cela me demande beaucoup d’efforts !  
C’est pour cela que je ne me verrais pas « belle-mère ». Ce n’est pas forcément que je « n’aime pas » les enfants, mais je n’ai pas les codes, je ne les ai pas appris, je ne sais pas comment faire ! 

 

Mon choix n’a jamais été un frein dans d’autres relations car si je n’étais pas respectée dans ce choix, je n’allais pas plus loin. Et pour moi, c’était important de me positionner direct pour ne pas entamer une relation qui ne durerait de toute façon pas si nos projets n’étaient pas les mêmes.  

7. Quelle place trouves-tu que la société donne aux femmes qui annoncent ne pas vouloir d’enfant ? Ressens-tu une pression, des injonctions t’indiquant qu’on attend de toi que tu enfantes ? 

Je ne ressens plus trop ces injonctions, ce n’est plus un débat. Mais j’ai aussi l’impression qu’on n’ose plus me poser des questions ! Surtout si je rencontre de nouvelles personnes et qu’à la question je réponds « Non, je n’ai jamais voulu avoir d’enfant », la discussion ne va pas aller plus loin sur ce thème, ils ne cherchent pas à savoir pourquoi. Au moins on n’essaye pas de me convaincre d’avoir des enfants contre mon gré ! Il y a du progrès!  

 

Lorsque j’en ai un peu parlé avec ma gynécologue, elle m’a dit : « Vous avez raison, il faut suivre vos envies ». J’ai trouvé cette réaction chouette car je m’attendais, au contraire, à ne pas être comprise dans ce choix.  

 

Je trouve que ces injonctions de genre et de statut sont très présentes dans la publicité et cela me rend folle ! C’est extrêmement rare qu’on ne voie pas subtilement (par un dessin en arrière-plan par ex.) qu’une femme est mère. Mais à mon avis ce n’est pas conscient, ça fait partie du « moule ». 

 

8. Comment as-tu annoncé à ta famille, amis, collègues ton choix ? Comment est-ce que ça a été reçu et quelle place font-ils à ton choix ? As-tu eu des réactions “jugeantes” ? Ressens-tu que c’est un sujet tabou ? 

Les gens ont vraiment questionné mon choix du pourquoi je ne voulais pas d’enfant plus tard, à partir de 25-30 ans. Mais aussi parce que depuis 5-10 ans, le sujet se « détend » au niveau sociétal, il y a plus cette notion du choix. J’ai vraiment ressenti ça depuis ces 5-7 dernières années lorsque je dis aux gens que je ne veux pas d’enfant, ils me disent « Ah ouais, ok ! », ce n’est plus un débat. Après c’est peut-être aussi dépendant des gens que j’ai dans mon entourage, qui sont peut-être plus ouverts, bienveillants et compréhensifs.  

J’ai eu plus de réactions de la part de femmes que d’hommes. Ces derniers s’en fichent ! Et venant de femmes de la génération de ma grand-mère, par exemple, qui avaient « peur » à chaque rapport de tomber enceinte, je trouve cela paradoxal. Elles n’ont pas forcément été mères par choix et je trouve dommage qu’elles ne puissent pas « accepter », se réjouir que maintenant des femmes aient et assument ce choix de ne pas vouloir avoir d’enfant. J’ai aussi l’impression que ces générations ont oublié ce que c’est d’avoir un enfant. Elles ne parlent que du fait que c’était merveilleux. Mais elles ont peut-être oublié que ce n’était pas un choix d’être mère à 19 ans, que c’était compliqué, qu’elles n’avaient pas les ressources comme maintenant, peut-être que si elles avaient eu le choix elles auraient attendu un peu, etc.  

Mais je trouve que c’est parfois des réactions surprenantes !  

 

Souvent, on dit des gens qui ne veulent pas d’enfant qu’ils sont égoïstes, car on ne fait pas le choix de se dévouer à quelqu’un d’autre. J’ai ressenti ça du côté de ma grand-mère paternelle qui prend ça comme un « pêché », ne pas vouloir se dévouer à sa famille qui est le rôle de la femme. C’est typiquement le genre de personne qui dès que je suis née, s’est projetée comme arrière-grand-mère ! Et elle m’a d’ailleurs souvent dit : « Dépêche-toi car je ne serai pas éternelle ».  

9. Connais-tu des sites spécialisés, comptes Instagram, associations, etc. vers qui tu as pu te tourner ou auprès desquel-le-s tu as trouvé ressource ? 

S’il y a des articles ou des podcasts qui en parlent, je lis ou j’écoute car cela m’intéresse. Je trouve qu’il faut soutenir ce genre de démarche.  

 

10. As-tu des conseils à donner à une personne qui ne veut pas d’enfant mais hésite à assumer et clamer ce choix (notamment une femme qui ne veut pas d’enfant mais qui subit de la pression de la part de son partenaire/famille, etc.) ? 

C’est compliqué ! J’ai pas mal de copines qui se questionnaient sur ce désir et finalement à force d’en parler avec leur compagnon, elles se sont laissées convaincre. Heureusement, elles sont toutes ravies de leur choix. Mais personnellement, je trouve que c’est assez dangereux ! C’est un sacré coup de poker si tu n’es pas sûre de ce que tu veux !  

Déjà que les réactions dans les familles lorsqu’on ne veut pas d’enfant sont compliquées, c’est encore pire si une femme exprime qu’elle regrette d’en avoir eu !  

Mes conseils : 

  • Prendre du temps pour réfléchir soi-même, personne d’autre que toi peut analyser cette envie. En étant en couple, on a tendance à se laisser convaincre. Il faut tendre vers un ressenti, une décision qui t’est propre et solide, afin de ne pas te laisser envahir par les envies des autres.  
  • Ce sont des questions à se poser rapidement dans une relation, avant d’être trop « installé-e » dans cette dernière.  
  • Essayer de prendre du recul par rapport aux désirs des autres, se recentrer sur soi, de son propre désir. On ne fait pas des enfants pour les autres, surtout qu’actuellement c’est encore beaucoup la femme qui porte la charge d’avoir un enfant, physiquement, la charge de la société, la charge mentale.  
  • Pour moi c’est sain de se poser la question. Bien sûr qu’un enfant se fait à deux, mais il faut se poser la question de son propre choix et l’homme doit aussi se poser la question ! Tu fais un enfant à deux, mais tu peux potentiellement te retrouver seul-e à un moment donné et il faut se demander si on est prêt à ça ?  
  • C’est un processus qui prend du temps ! Du coup, si tu as un conjoint qui te presse, c’est compliqué de faire ce chemin de pensée.  

On se pose souvent beaucoup de questions lorsqu’on ne veut pas un enfant, mais je trouverais aussi intéressant de se poser la question : « Pourquoi je veux un enfant ? », car il n’y a pas que des bonnes raisons (par ex. si c’est pour réparer qqch de son enfance). Cela ramène aussi aux valeurs du couple et de chacune des deux personnes. 

Merci beaucoup Léa pour cet échange passionnant et cette discussion à cœur ouvert .

Yasmine

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L’endométriose

L’endométriose

L’endométriose est une maladie gynécologique fréquente (10% des femmes) mais qui est actuellement encore peu connue. Il y a beaucoup de tabous autour de cette maladie, de non-dits et de banalisation.

J’ai eu la chance d’échanger avec Fanny, fondatrice et présidente de l’association S-endo, qui m’a appris beaucoup de choses autour de cette maladie.

Pour vous parler au mieux de l’endométriose, je vous partage ici la présentation que Fanny m’a transmise :

« Maladie gynécologique fréquente qui touche 1 femme sur 10, l’endométriose est pourtant peu connue et incurable à ce jour. La paroi de l’utérus, tapissée de l’endomètre saigne et s’évacue normalement pendant les règles chez toutes les femmes. Cependant, chez les femmes qui sont touchées par la maladie, des cellules analogues à celles de l’endomètre (appelées lésions) se fixent dans l’abdomen, en dehors de l’utérus, comme des « métastases bénignes ».

L’endométriose touche profondément l’intimité de la femme et du couple. Ses symptômes principaux sont :

– Douleurs extrêmes durant les règles, parfois même au quotidien. 

– Douleurs pendant les rapports sexuels, les rendant difficiles voire impossibles.

– Douleurs pendant les passages aux toilettes

– Difficulté à concevoir un enfant pour 40% des femmes atteintes (infertilité)

– Chirurgies multiples et mutilantes

Cette maladie étant très méconnue et banalisée par le corps médical qui est peu ou mal informé, il faut actuellement 8 à 10 ans aux femmes atteintes pour obtenir le bon diagnostic.

L’association S-Endo

Le délai diagnostic de l’endométriose est inadmissible. C’est pourquoi, notre association

S-Endo s’efforce par ses actions de le diminuer.

Nos buts et nos projets tournent autour de 3 axes :

  1. L’information, la sensibilisation et la prévention auprès du public lors de salons (Salon de la Santé, Salon du Bien-Être) et de création de stands, lors d’interview auprès des médias, et bien sûr l’Endomarche en mars de chaque année.
  2. Le rassemblement et la formation des professionnels de la santé : médecins spécialistes et généralistes, infirmiers, psychologues, thérapeutes…
  3. L’information et le soutien aux femmes souffrant de la maladie et leurs proches, à travers des rencontres et des ateliers à thème en lien avec l’endométriose.

Nous voulons aider ces femmes à prendre leur maladie en main, à s’autogérer au quotidien par des moyens simples et bien souvent efficaces dans la durée. Nous voulons nous battre à leurs côtés et faire entendre leurs voix et leurs souffrances.

S-Endo est une association à but non lucratif.  Reconnue d’utilité publique par l’administration cantonale, elle est la seule association active de Suisse contre l’endométriose. Grâce à S-Endo, la Suisse est entrée dans la lutte internationale contre l’endométriose en se ralliant à la Worldwide Endomarch Foundation basée aux USA.

L’EndoMarche

Afin de faire sortir l’endométriose de l’ombre et de ses tabous, et d’encourager la recherche, chaque année, est organisée la Worldwide Endomarch : Des millions de personnes marchent ensemble à la même date et dans plusieurs centaines de villes à travers le monde comme Paris, Los Angeles, Lima, Rio, Sydney etc.

Parallèlement à cette marche, sont organisés dans le monde des conférences, des concerts, des manifestations etc. Tous s’unissent en soutien aux femmes souffrant d’endométriose. Des monuments du monde entier (les chutes du Niagara, l’Empire State Building, l’opéra de Sydney, par ex) sont parés de jaune pour l’occasion, la couleur dédiée à cette lutte.

En Suisse, notre association a fait illuminer en jaune le Jet d’eau de Genève et la Tour de Pierre-de-Plan à Lausanne.

Notre association S-Endo a organisé déjà 3 Endomarches en Suisse. La semaine qui précède cet évènement, nous sommes très présents dans les médias (TV, radio, journaux) pour parler de cette maladie.

La dernière Endomarche s’est déroulée à Lausanne, en 2019, sur la place de l’Europe. Nous avons également marché à travers les rues de Lausanne accompagnés d’un groupe de Guggenmusik (les Popop’s).

L’Endomarche 2022 se déroulera le 26 mars de 12h à 17h avec un départ de la marche à 15h (ces horaires sont susceptibles d’être modifiés). La totalité de l’évènement est tout public. Pour cette édition, nous aimerions pouvoir installer notre village de stand sur l’Esplanade du Flon, un grand espace propre et lumineux. »

Pour avoir plus d’informations sur l’endométriose, le site de l’Association S-Endo https://s-endo.ch/ fournit des informations très complètes. Nous t’invitons à y faire un tour !

Personnellement, j’avais très régulièrement de fortes douleurs au ventre. J’en avais parlé à ma généraliste qui m’avait envoyé faire un ultrason. Ce dernier n’a « rien » donné à part un diagnostic « bateau » de colon irritable. Comme cela ne changeait rien à mes douleurs, j’ai décidé moi-même d’aller consulter mon gynécologue. Vu que j’avais souvent mal au bas du ventre, je me suis dit que c’était peut-être plutôt un souci gynécologique qu’intestinal. Heureusement que je suis allée faire ce contrôle ! J’avais effectivement de l’endométriose et je me suis faite opérée quelques mois après par laparoscopie.

Je te conseille donc, si tu as souvent des douleurs au ventre qui sont à ce jour « inexpliquées », d’aller faire un contrôle chez ton-ta gynécologue. Si tu as le sentiment qu’il-elle n’est pas à l’écoute de tes inquiétudes, change de médecin. Certains estiment encore que l’endométriose est « la maladie à la mode » et ne la prennent pas au sérieux…

Prends soin de toi ! 

Julie

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Ce que j’aurais aimé savoir – Témoignage de Vanessa

Ce que j’aurais aimé savoir – Témoignage de Vanessa

Vanessa nous a contactées suite à notre « appel à témoignages ». Je l’ai rencontrée lors d’un dîner où nous avons échangé sur les joies et les difficultés de la maternité. Suite à cela elle nous a proposé de rédiger son témoignage. Merci infiniment de nous avoir confié ton histoire !

Je m’appelle Vanessa et j’ai un petit garçon qui est né en avril 2019. Je n’arrive pas encore à croire que dans 3 mois il aura déjà 3 ans.

Je voulais apporter mon témoignage sur ce que j’aurais aimé savoir avant d’avoir un enfant.

Concernant la grossesse, je trouve avoir été très bien renseignée avec des lectures, internet, ma gynéco. J’ai eu de la chance d’avoir eu une grossesse géniale et magnifique et pour moi c’était comme un miracle étant donné que je n’étais pas censée pouvoir tomber enceinte naturellement. Par contre, je me suis vite rendu compte que tout le monde avait un avis sur tout. Limite les gens veulent que tu fasses comme eux. Cela est très pénible au bout d’un moment surtout si on ne demande pas de conseil.

Je n’ai pas du tout appréhendé mon accouchement car j’ai pu en parler ouvertement avec mes amies proches ainsi que ma sage-femme (Céline) que je remercie pour ses cours mais aussi pour la suite.

L’accouchement s’est plutôt bien passé mais suite à une infection, j’ai dû avoir une césarienne mais tout s’est bien passé dans le calme et dans le respect de nos choix, les futurs parents.

J’ai décidé de ne pas allaiter pour des raisons personnelles que je ne donnerai pas je trouve qu’il n’est pas nécessaire de se justifier. Car on doit à mon sens le faire trop souvent.

Bref, j’ai accouché un lundi soir et le jeudi j’ai commencé à me sentir pas au top. J’étais en pleurs dans mon lit en fin de journée. Je me suis dit que je devais être fatiguée et que trop de monde était venu à la maternité. Et là je me suis dit que j’aurais dû m’écouter et ne faire venir personne à la mat.

Nous sommes rentrés à la maison le samedi et là j’ai compris que je faisais un BABY BLUES…. Je l’ai très mal vécu car je ne pensais pas que cela m’arriverait au vu de mon caractère. Heureusement que Céline (ma sage-femme) était là et m’a donné de très bons conseils.

J’avais compris qu’en fait 8 femmes sur 10 avait un baby blues. Et quand les gens me demandaient comment je me sentais, je fus honnête et du coup les langues se sont déliées. Beaucoup de femmes que je côtoyais l’avaient aussi eu et j’en n’ai rien su. Du coup, il faut vraiment ne pas hésiter à en parler et surtout laisser les larmes sortir si ça doit sortir. Après 3 semaines, ça a fait le tour.

Par contre, je me suis vite rendu compte qu’il y avait un autre souci : la pression sociale autour de la maternité et le fait de devenir maman. C’est comme si on n’avait pas le droit de se plaindre, de ne pas être fatiguée, de ne pas en avoir marre, de ne pas regretter sa vie d’avant. Je m’explique, j’aime mon fils plus que tout au monde, je donnerais ma vie pour lui. Mais par contre, je n’ai quasi pas de temps pour moi, rien que pour moi, car mon compagnon a un travail qui l’oblige à être souvent absent. Donc oui, il y a des jours c’est dur même très dur… Je ne compte plus les fois où j’ai pleuré à chaudes larmes dans ma douche ou même devant mon fils. Et direct ensuite culpabilisé…. Franchement j’aurais aimé avoir plus d’informations sur cela. Car pendant la grossesse on est super bien suivie. Dès qu’on accouche toute l’attention est portée sur le bébé et la maman et quasi oubliée. Ça n’est pas toujours facile à vivre. Le bébé est très bien suivi mais rien pour la maman. Et je pense qu’il est important et nécessaire qu’on n’oublie pas la santé mentale et physique de la maman.

Donc je le dis haut et fort, la mère parfaite n’existe pas et il est humain de craquer par moment. Ça vaut aussi pour les papas car il y a aussi des papas dans la même situation. On fait du mieux qu’on peut. Et surtout un jour après l’autre comme on dit.

J’espère que mon témoignage permettra à d’autres parents de se sentir moins seuls et de relativiser.

Vanessa

 

Julie

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