Que faire avec ton placenta ?

Que faire avec ton placenta ?

Juste après avoir accouché, dans les premiers instants de ta rencontre avec ton enfant, tu devras encore accoucher de ton placenta. On appelle cette étape de l’accouchement : la délivrance.

Depuis que les femmes accouchent en hôpital, il a été pris comme habitude de jeter le placenta dans la poubelle des déchets organiques et basta !

Mais en fait, il existe une multitude de choses que tu peux faire, si tu souhaites récupérer ton placenta et le ramener à la maison. Prends le temps de réfléchir à ce que tu souhaites, indique le dans ton projet de naissance et informe les professionnel-le-s qui t’accompagnent. Personne ne peut te refuser de récupérer ton placenta, après tout il t’appartient !

Voici une liste non-exhaustive des différentes utilisations possibles de ton placenta :

  • Déshydratation et encapsulation sous forme de gélules (à consommer durant ton post-partum)
  • Empruntes placentaires (réaliser une oeuvre d’art à partir de ton placenta)
  • Membranes déshydratées
  • Baume de placenta au beurre de karité
  • Teinture-mère de placenta (très longue conservation, peut donc être utile durant sa propre ménopause)
  • Chocolat à base de poudre de placenta
  • Talisman ou bijou de placenta déshydraté
  • Placenta Blessing (rituel, mise en terre, etc.)
  • Le consommer cru durant les premiers jours de ton post-partum (en smoothie ou en gélule par exemple)

En consommant ton placenta, tu peux aider à :

  • augmenter de la production du lait maternel
  • réduire les risques de dépression post-partum ou baby-blues
  • reconstituer des nutriments essentiels (fer, vitamines B6, acides aminés et gras essentiels)
  • réduire les lochies après l’accouchement
  • aider l’utérus à retrouver sa taille initiale
  • réguler tes hormones en apportant des hormones essentielles en post-partum
  • regagner de l’énergie
  • réduire une carence en fer

Après la délivrance, si tu émets le souhait de récupérer ton placenta, il doit être mis au frais au plus vite par l’équipe des sages-femmes (max dans les 3h qui suivent). Il faut contacter dans les 8h qui suivent l’accouchement le-la sage-femme ou le-la doula chois-e au préalable afin de l’avertir de ton accouchement et organiser la récupération de ton placenta. Les transformations que tu auras choisies te seront livrées entre 3 et 6 jours après.

Les contres-indications à la transformation placentaire sont :

  • mauvaise conservation après la délivrance
  • infection du liquide amniotique
  • HIV / Hépatite
  • prise de certains médicaments
  • placenta devant être envoyé en laboratoire pour examens
  • problème durant la naissance, rendant la récupération impossible
  • consommation de drogue/tabagisme important

Dans la nature, 98% des mammifères consomment directement leur placenta après avoir donné naissance à leurs petits. Cette pratique subsiste également dans de nombreuses cultures ancestrales mais s’est totalement perdue dans notre société occidentale avec la médicalisation des accouchements. Pourquoi ne pas revenir à nos racines et à nos anciennes façons de faire ?

Cependant, sens-toi également libre de t’en débarrasser si c’est ce qui te convient le mieux. L’important est de savoir ce qui existe et de décider en connaissance de cause. On ne le dira jamais assez mais LE SAVOIR C’EST LE POUVOIR !

 

Informations tirées du site doula-haptonomie.ch et linstantmaternel.ch dont la créatrice Nathalie est doula et spécialiste en transformation placentaire

Yasmine

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Le syndrome du 3ème jour

Le syndrome du 3ème jour

Tu viens d’accoucher, tout est merveilleux (ou pas, et c’est ok!) et tout à coup, au 3ème jour, tu pleures sans cesse, tu te sens déprimée, triste, tu as des sautes d’humeur, tu te sens anxieuse, vulnérable, irritable et pour couronner le tout, tu culpabilises de ressentir tout ça.

Rassure toi, ce “syndrome” est courant, on l’appelle le (fameux) baby blues.

Selon les spécialistes, cet état de tristesse et de mélancolie s’explique par les changements physiologiques qui s’opèrent avec l’accouchement : chute hormonale importante, augmentation du stress et manque de sommeil.

Ce troisième jour va aussi souvent de pair avec la montée de lait. Si tu souhaites allaiter et que cela ne se passe pas comme prévu/imaginé, cela peut aussi te déstabiliser, te culpabiliser.

Si tu ne souhaites pas allaiter, ton corps va quand même avoir cette montée de lait et cela peut être douloureux et pas évident à gérer.

Dans tous les cas, n’hésite jamais à faire appel au-à la sage-femme pour t’aider dans ces moments !

Dans tous les cas, tes seins vont changer d’apparence, grossir, durcir et cela peut être très impressionnant !

Perso, je me suis retrouvée à aller aux toilettes au milieu de la nuit et à halluciner devant la taille de ma poitrine ! Je ne savais pas qu’elle pouvait grossir à ce point !

Du côté de ton bébé, il se passe aussi beaucoup de choses !

“Le bébé émerge de sa récupération, et débute ses tétées groupées. Biologiquement, les éveils sont plus fréquents en soirée et en début de nuit chez le bébé humain, et lorsque les éveils sont groupés et rapprochés sur une courte période de quelques heures, on a aussi droit à des tétées semblables.” 

“Il peut être irritable et difficile, voire impossible, à rendormir. Il a besoin de contact et de chaleur et pleure lorsqu’on le dépose. La fatigue accumulée des derniers jours se fait sentir chez le père comme chez la mère, et la chute des hormones de grossesse affecte le moral de la nouvelle maman.”

Mais alors que faire ?

“On prend une grande respiration. Vous êtes en pleine période d’adaptation, tout le monde est épuisé et il faut s’apprivoiser, et apprivoiser cette nouvelle vie. N’hésitez pas à garder l’enfant près de vous de jour comme de nuit pour pouvoir répondre plus rapidement aux besoins et éviter les escalades de pleurs.”

Demande de l’aide, du soutien (on sait, ce n’est pas toujours facile, mais c’est vital en post-partum), que ce soit aux professionnel-les qui t’entourent, à tes ami-es, ta famille (le-la partenaire n’est volontairement pas cité car il n’est pas là pour aider, il est là pour jouer son rôle de co-parent, point final)

N’hésite pas à faire du peau à peau aussi souvent que nécessaire, cela fera du bien à ton bébé et à toi aussi !

Si tu as le sentiment que cette irritabilité, cette tristesse, cet état de dépression persiste au-delà de 2-3 semaines, n’hésite pas à consulter un-e professionnel-le.

 

Les citations sont tirées du site https://www.mereetmonde.com/blogue/syndrome-du-3eme-jour/

Julie

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Le décollement des membranes

Le décollement des membranes

« Qu’est‐ce que le DPIO (Décollement du Pôle Inférieur de l’Œuf) ou « décollement des membranes » ?

C’est un geste réalisé lors d’un toucher vaginal, qui peut faciliter la mise en travail spontanée.

Le DPIO est souvent proposé dans le cadre de la grossesse prolongée (définie par un terme supérieur ou égal à 41+0 SA) pour tenter d’éviter le recours à une méthode artificielle de déclenchement du travail (médicaments, ballonnet, rupture artificielle des membranes).

Il peut être réalisé à partir de 39 SA pour réduire le risque d’accoucher après la date prévue d’accouchement, si votre col est suffisamment ouvert ».

« Le DPIO consiste à passer un doigt entre la paroi de l’utérus et la poche des eaux. Il permet, en effectuant un geste circulaire de 360 degrés, de « décoller » la poche dans laquelle est votre bébé, de la partie inférieure de l’utérus.

Ce geste dure en général 30 à 40 secondes. Il a une action à la fois mécanique et biochimique (réaction en chaîne aboutissant à la production naturelle de prostaglandines locales) ».

« Lors d’une consultation pour le suivi de la fin de grossesse, un toucher vaginal permet d’évaluer le col de l’utérus, pour savoir s’il est modifié ou non. L’évaluation du col comprend sa longueur, sa consistance, sa dilatation, et la hauteur du fœtus. Lors de ce toucher vaginal, un DPIO peut vous être proposé pour favoriser la mise en travail spontanée. Ce geste ne nécessite pas de préparation préalable, en dehors d’un temps d’information et de réflexion de la mère et/ou du couple ».

« Le DPIO permet-il à coup sûr de provoquer le début du travail ?

Non. Il existe 4 possibilités après un DPIO :

  • Les contractions seront de plus en plus intenses, signe du début du travail.
  • Les contractions permettront au travail de débuter, mais il faudra ensuite avoir recours à des médicaments pour « entretenir » les contractions utérines.
  • Les contractions s’arrêteront sans que le travail à proprement parler ne débute.
  • Parfois, ce DPIO ne provoquera pas ou quasiment pas de contractions utérines ».

« Est-ce douloureux ?

Un DPIO provoque un inconfort d’intensité très variable selon les femmes. Il peut parfois être quasi indolore. Il peut être douloureux, car c’est un toucher vaginal « plus appuyé » qu’un toucher vaginal classique. À tout moment, vous aurez la possibilité de demander à la sage‐femme ou au gynécologue de stopper son geste si la douleur que vous ressentez est trop importante ».

« Est-ce dangereux ?

Le DPIO ne comporte pas de risques particuliers pour vous ou pour votre bébé :

Il n’augmente pas le risque de césarienne.

Il n’augmente pas les risques infectieux, pour vous ou votre bébé.

Il peut provoquer quelques saignements, le plus souvent sans gravité.

La rupture non intentionnelle des membranes (ou « poche des eaux ») est rare ».

« Quels sont les avantages du DPIO ?

En comparaison avec le fait d’attendre que l’accouchement survienne de manière spontanée, le DPIO réduit le recours au déclenchement.

Il existe des contre-indications au DPIO : si l’accouchement par voie basse est contre-indiqué ou si votre placenta a une insertion basse ».

« Qui décide de la réalisation ou non du DPIO ?

Vous.

Si votre col est suffisamment ouvert, la sage‐femme ou le gynécologue peuvent vous proposer un DPIO, après vous avoir expliqué ses avantages et ses inconvénients. Il (ou elle) répondra également à vos questions. Mais la décision de sa réalisation ou non, vous appartient ».

Un DPIO ne doit jamais t’être imposé et si tu as des questions, n’hésite pas à les poser aux différent-e-s professionnel-le-s qui t’entourent durant ta grossesse.

 

J’ai personnellement dépassé mon terme lors de mes deux grossesses et j’ai les deux fois demandé un décollement à ma gynécologue. Les deux fois j’ai accouché le lendemain! ????❤️ J’ai ressenti la même sensation désagréable que lors d’un frottis mais pas de douleur. Après chacune a sa propre tolérance à la douleur…????????‍♀️

Si ça t’intéresse demande toujours l’avis des different-e-s professionnel-le-s de la santé qui suivent ta grossesse. Iels sauront répondre à tes questions.

Infos tirées du site www.parents.reseau-naissance.fr

Yasmine

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Nos coffrets à La Clinique de La Source

Nos coffrets à La Clinique de La Source

C’est avec beaucoup d’émotions que nous vous annonçons que nos mini-coffrets sont désormais en vente à la Clinique de La Source, à Lausanne.

Ayant toutes les deux accouché à la Clinique de La Source, nous sommes émotionnellement très attachées à ce lieu. Nous sommes donc très touchées de pouvoir collaborer avec leurs équipes et proposer nos mini-coffrets aux parents de demain.

Et nous sommes très fières que les parents de demain puissent se voir offrir un cadeau UTILE lors de la naissance de leur enfant. ????????

Tu pourras retrouver nos mini-coffrets « Allaitement », « Bébé » et « Cadeau de naissance » en vente au kiosque de la Véranda.

Donc pas de panique, si bébé arrive avec un peu d’avance ou si tu n’as pas d’idée pour le cadeau, on sera là pour que tu puisses quand même offrir quelque chose d’utile et qui répond aux besoins des parents et de bébé.

Merci à la Clinique de La Source pour leur confiance ! 

Julie

Yasmine

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Expression abdominale

Expression abdominale

Comme tu le sais, nous ne sommes pas des pros de la santé, notre souhait ici est de t’informer de “tout” ce qui existe.

L’expression abdominale fait partie de ces violences obstétricales que beaucoup de femmes subissent encore et souvent, sans avoir eu leur mot à dire !

Nous te présentons ici succinctement cette manœuvre et t’invitons à te renseigner et/ou à en parler avec les professionnel-le-s qui t’entourent pour être informée et pouvoir, par exemple, inscrire dans ton projet de naissance ton souhait par rapport à cela.

N’oublie pas, le savoir c’est le pouvoir ????

“L’expression abdominale est définie comme l’application d’une pression sur le fond de l’utérus avec l’intention spécifique de raccourcir la 2ème phase de l’accouchement, période allant de la dilatation complète du col de l’utérus à la naissance de l’enfant par les vois naturelles.” Définition tirée du site de la Haute Autorité de Santé française

Cette manoeuvre est controversée, du fait des risques qu’elle comporte. De plus, elle est très souvent (voir toujours) mal vécue par la patiente et son entourage sur le moment et après l’accouchement. Cela créé en effet un stress physique et psychique.
Parmi les risques fréquents : douleurs abdominales persistantes après l’accouchement, ecchymoses abdominales.
Et plus rarement : fractures de côtes, lésions périnéales.

Quelles que soient les raisons de cette éventuelle manoeuvre lors de ton accouchement, n’oublie JAMAIS que l’on DOIT te demander ton consentement !

Julie

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Le périnée durant l’accouchement

Le périnée durant l’accouchement

Le périnée, c’est l’ensemble de muscles qui soutient le bas du bassin et comporte l’urètre, le vagin et l’anus. C’est avec ce muscle que tu gères ta continence urinaire et anale et en le contractant que tu soutiens ta vessie, tes intestins et ton utérus.

Durant ton accouchement, ton périnée a un rôle essentiel à jouer : il doit se relâcher pour laisser ton vagin s’ouvrir suffisamment pour laisser passer ton bébé.

Dans certains cas, ton périnée peut moins se contracter et une déchirure peut survenir, dû à son écartement trop rapide ou la poussée trop forte de ton bébé. C’est courant, nécessite parfois des points de suture et se remet généralement bien !

L’épisiotomie est un acte médical, une incision faite par un-e professionnel-le pour éviter une déchirure plus profonde du périnée ou accélérer la sortie du bébé en cas de détresse. Comme tout acte médical, tu devrais être informée, donner ton consentement et tu as le droit de refuser.

Après l’accouchement, ton périnée aura besoin de temps pour reprendre sa place et tu pourrais avoir de la peine à contrôler ta continence (urine, selles, gaz). Les sages-femmes devraient quotidiennement contrôler tes éventuels points de suture mais préviens-les de toutes douleurs ressenties.

Pour te soulager, tu peux t’aider de ton coussin d’allaitement et ainsi surélever tes fesses et jambes et réduire la pression de ton périnée.

Quand tu vas aux toilettes, surélève tes jambes à l’aide d’un marche-pied pour diminuer la pression exercée sur ton périnée durant la poussée. Tu peux t’aider d’un PériSpray pour réduire la sensation de brûlure.

Tiens toujours ton-ta sage-femme informé-e de tes sensations et d’éventuelles douleurs, celles-ci ne devraient pas perdurer plus que quelques jours après ton accouchement. Pour réduire une éventuelle incontinence, tu peux, lors d’un éternuement par exemple, croiser les jambes et serrer ton périnée.

Quelques semaines après ton accouchement et après validation auprès de ton-ta sage-femme et/ou gynécologue, tu pourras commencer la « rééducation » du périnée. Tu vas apprendre à tonifier ton muscle et surtout comprendre comment le mobiliser.
Elle est réalisée par manipulation manuelle par un-e professionnel-le et/ou avec une sonde vaginale. Tu pourras jouer, grâce à ton périnée, à un jeu vidéo 

Anna Roy, sage-femme, parle dans son livre « La vie rêvée du post-partum », du périnée et de sa « rééducation » de façon détaillée. Nous te conseillons vivement de le lire !

Le livre « Périnée » de Clémentine Siméon et Delphine Carré est aussi une source d’informations et d’exercices précieuse !

Yasmine

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